mortier   Institution Vaudreuil-Dorion, Musée régional de Vaudreuil-Soulanges
RETOUR LISTE
© Yvon Latreille
1 / 1
N° d'inventaire
N° actuel : G85.14.1-2
N° ancien :
Mention de droit d'auteur - objet : © Musée régional de Vaudreuil-Soulanges

Nom/Titre
Nom/Titre : mortier
English word :
Nom vernaculaire :

Type d'objet
Outils et équipement de science et technologie > O&É, armement : artillerie

Artiste/Artisan/Fabricant
Auteur/Créateur : Schalch, Andrew
Atelier/Manufacture : Royal Brass Foundry
Collecteur/Mission :
Ancienne(s) Collection(s) :

Datation
Fabrication : 1721 / 1er quart du 18e siècle
Collecte :
Arrivée en France :
Entrée en collection publique française :
Entrée dans l'Institution actuelle :

Lieu
Fabrication : Europe
Collecte :
Entrée en France :

Culture d'origine
anglais

Matériau
métal, bronze; métal, fer; bois, chêne; métal, fonte

Technique(s)


Dimensions
Hauteur = 135 / Largeur = 90 / Longueur = 160 / cm

Description


Etat


Observations
Nouvelle-France; Campagne de 1760; Guerre de la Conquête (1756-1763); Amherst, Jeffery, Baron (1717-1797) / En août 1978, des plongeurs scrutent le fond des rapides à l'anse de la Pointe-au-Diable à Coteau-du-Lac et croient y voir un poêle à bois. Après un examen plus approfondi, la masse sombre s'avère être un mortier de marine en bronze de calibre 10 entouré d'une grande quantité de boulets de canon. Après des efforts considérables, on réussit à sortir cette magnifique pièce de l'eau des rapides ainsi que 400 autres objets militaires. L'examen du mortier révèle plusieurs informations à son sujet. Il porte à sa base la date de 1721 ainsi que le nom de son armurier A. Schalch. On y retrouve les armes royales entre la lumière et les dauphins accompagnées de la devise de l’ordre de la Jarretière : « Honni soit qui mal y pense » et « Dieu est mon droit ». L'affût de chêne de ce mortier fut retrouvé à 40 mètres de distance. Ce mortier pouvait tirer des boulets creux de 10 pouces [25,5 cm] et pesant 85 livres [38,5 kilos]. Des recherches ont permis de retracer les origines de cette pièce d'artillerie. Ce mortier a été réalisé dans les ateliers de la Royal Brass Foundry à Woolwich en Angleterre (maintenant le Royal Arsenal Woolwich) et il a été coulé par le maître fondeur Andrew Schalch qui a exercé ce métier entre 1716 et 1770. C'est à Jeffery Amherst que l'on doit la présence de cette magnifique pièce de collection dans les eaux de notre région. Ce militaire, né le 29 janvier 1717 et mort le 3 août 1797 en Angleterre, est l'un des principaux instigateurs de la Conquête de 1760. Officier ayant reçu une solide formation militaire, il participe à la guerre de la Succession d'Autriche et à la guerre de Sept ans. Suite à plusieurs recommandations de personnes hauts placées, Georges II le nomme « major général en Amérique » de même que l'un de ses subalternes, James Wolfe, nommé par la même occasion « général de brigade en Amérique ». Il quitte pour l'Amérique du Nord le 16 mars 1758. Sa première mission est de mettre voile sur Louisbourg et de tenir un siège devant la forteresse. La flotte française capitule le 27 juillet 1758. Suite à cette victoire, Amherst rentre à Albany, New York, y passer l'hiver avec ses troupes et préparer la campagne de 1759. Le but est alors de frapper à l'intérieur de la colonie. C'est par la route du lac Champlain et de la rivière Richelieu qu'il complète une partie de la conquête du territoire alors que Wolfe, pour sa part, obtient la capitulation de la ville de Québec. L'année 1760 a comme principal objectif la prise de Montréal et Amherst reçoit l'ordre précis d'envahir le Canada. Il met au point la stratégie du Trident en empruntant trois routes se donnant rendez-vous à Montréal, soient le Saint-Laurent, le lac Champlain et le lac Ontario. En août 1760, le général Amherst, venant du lac Ontario, entreprend sa descente des rapides vers Montréal avec plus de 10 000 hommes et 800 barques. Bien qu'aucun obstacle humain ne puisse désormais l'arrêter vers la prise de Montréal, ce sont les rapides situés devant Coteau-du-Lac qui lui infligent les plus grosses pertes. En effet, le 4 septembre, les bateaux étant trop près les uns des autres, s'entrechoquent et coulent. On déplore la perte d’environ 84 hommes et de beaucoup de matériel militaire. Le 6 septembre, Amherst arrive à Lachine et assiège Montréal. La Conquête est terminée. Amherst s'embarque pour l'Angleterre en novembre 1763 et ne reviendra jamais sur le continent. Cependant, il nous laisse comme souvenir de sa présence ce précieux mortier de marine et ainsi que plusieurs autres objets conservés au Musée régional de Vaudreuil-Soulanges. Texte : Édith Prégent. © Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, 2013. Bibliographie sommaire : Daviau, Sébastien et Édith Prégent, « Le collections du Musée régional de Vaudreuil-Soulanges », Au fil du temps, publication de la Société d’histoire et de généalogie de Salaberry, vol. 17, no 1, mars 2008, pp. 18-21. Daviau, Sébastien et Édith Prégent. Le Musée régional de Vaudreuil-Soulanges : une histoire passionnante à découvrir. Vaudreuil-Dorion, Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, 2e édition, 2007 (2005), 40 p. Gaumond, Michel. « Une découverte spectaculaire », Journal des armes, la Société des collectionneurs d’armes du Québec, vol. 2, no 1, 1980, pp. 2-7. Stacey, C. P. « Amherst, Jeffery », Dictionnaire biographique du Canada en ligne. www.biographi.ca/FR/index.html, consulté en février 2008.

Livrets et Catalogues de Musées et Expositions


Expositions


Mention de source